Tu as été pour moi un meilleur ami, un frère, un alter-ego. Tu as été ce que sont des personnes durant des années, tu as fait ce que font des personnes durant des siècles, tu as été pour moi une rencontre incroyable qui devrait se faire sur plusieurs mois; mais en trois ou quatre seulement. Tu représente énormément pour moi et jamais je ne pourrais le crier, car je n'en ai pas le droit, car je n'ai pas le droit de me plaindre de ton absence qui me pèse. Je n'en ai pas le droit car c'est mon meilleur ami qui a souffert avec toi. C'est lui qui détient le droit exclusif de se plaindre, et c'est normal.
Les journées où tu m'appelais à sept heures du matin. "Tu commence à quelle heure ? Je t'accompagne au lycée".
Les matinées où tu m'envoyais un sms à dix heures. "Tu fini à onze heures ? Je viens te chercher, on mange ensemble, et je te raccompagne l'après-midi".
Les après-midi où tu m'envoyais un sms à quinze heures. "Tu fini à 16h35 ? Je viens te chercher, on prend à manger à l'épicerie, on se cale dans l'herbe devant l'église, et je te raccompagne chez toi vers 18h30".
Les soirées passées aux discussion poussées et existentielles, ou tout simplement à faire une chorégraphie sur Calvin Harris en plein milieux de la rue marchande et sur une fontaine en travaux.
Les appels. Les coiffures. Les discussions. Les rires. Les pleures. Les incompréhensions. Les sourires.
Comme j'étais en vie. Comme c'était frais.
"J'arrive".
"J'arrive".